Petite, nichée au creux de ses bras
Elle, si solide et si douce
Des bonbons dans les poches
Je me souviens
Sur les coteaux plantés de vigne
Elle, si frêle sous son chapeau de paille
Des tétards qui sèchent sous le pot de confiture
Je me souviens
Dans le grand lit
Elle, ses doigts qui caressent mon sourcil
Ses mots à mon oreille pour m’endormir
Je me souviens
Dans le landau, endormie
Elle, toute petite et si belle
Des étoiles plein mes yeux
Je me souviens
Dans la grande cuisine
Elle, sa douceur exquise
Des tartes posées sur la grande table
Aurais-je autant de souvenirs
à donner à ceux que j’aime
à déposer dans leur escarcelle
auront-ils grâce à moi autant de richesses
pour emplir leurs yeux de la lumière
Que j’ai moi, là tout au fond,
Suzanne, bonne-maman, maman, Anne-Laurette, Anna…
Elles ont versé sur moi
Cette pluie d’étoiles qui emplit mes nuits
Ce soleil qui dore mes jours
Elles ont fait de moi, Corinne, Corinnette,
1m68, 59kilos et presque 50ans…
Tu as raison Corinne, on doit une part de ce qu’on est aux autres, aux rencontres, et toutes les beautés d’eux, qu’ils ont données sans même le savoir, sont des trésors. Tu les donnes à ton tour, tu les offres forcément, toi aussi. Toi aussi, sans le savoir toujours.
oui, ne garder pour grandir que le meilleur de ce que les autres ont donné d’eux-même…essayer de donner un peu de soie pour que ceux que l’on aime s’en enveloppe et grandissent avec un tout peu de nous en eux.