Un mouvement d’humeur de la terre, un sursaut de nostalgie, les nuages sont à nouveau là, à s’effilocher en une pluie fine. Il y a cette odeur si particulière de la terre qui bat. Ce goût aux narines si sensuel, la tiédeur de la vie au profond qui prend au ventre, berceau de la vie. Les gouttes s’écoulent le long des feuilles tout juste nées, d’un vert encore si pâle, on sent l’écorce des arbres palpiter sous les doigts. Pétales écrasées dans la main, parfum de la lavande.
Les hérissons sont arrivés hier à la nuit tombée, un couple, respiration haletante dans l’herbe fraîche. Envie de poser les doigts sur leurs piquants ; perle de sève.
Une cigarette fumée dehors à la nuit noire, bougies allumées, les volutes montent vers demain. Les yeux brillent de trop de vin. Le printemps est doux à la peau.
Les hérissons sont arrivés hier à la nuit tombée, un couple, respiration haletante dans l’herbe fraîche. Envie de poser les doigts sur leurs piquants ; perle de sève.
Une cigarette fumée dehors à la nuit noire, bougies allumées, les volutes montent vers demain. Les yeux brillent de trop de vin. Le printemps est doux à la peau.